Entre visibilité et invisibilité : les aléas identitaires des Haïtiens de New York et Montréal

Fiche du document

Date

1993

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Françoise Morin, « Entre visibilité et invisibilité : les aléas identitaires des Haïtiens de New York et Montréal », Revue Européenne des Migrations Internationales, ID : 10.3406/remi.1993.1373


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr Es

Visibility and Invisibility : the Different Paths of Haitian Identity in New York and Montreal Francoise MORIN Haitians have been emigrating en masse to the United States and Canada since the 1960s. They will thus tend to replicate the cleavages of their society of origin in both of these receiving socities. This replication, however, will take place differently depending on whether they emigrate to the United States and become « invisible », i.e blacks among Black Americans, or on whether they emigrate to Canada and enter the category of « visible minorities ». This article shows which identity-driven strategies Haitians use in both countries to escape the process of racialization. One group has sought to ethnicize its colour. The other group has striven since 1986 to build a transnational identity shared between the diaspora and the country of origin. Such transnationalism has enabled members of this group to live in the United States or Canada while contributing to Haiti's renewal through their knowhow. The problems encountered by the second generation are also dealt with. It has less leeway for negociation; nonetheless, the identities it chooses are listed by age and social environment. Some are building a pan-ethnic caribbean identity as an alternative to assimilation.

Visibilité et invisibilité : les aléas identitaires des Haïtiens de New York et Montréal Françoise MORIN En émigrant massivement aux États-Unis et au Canada à partir des années 60, les Haïtiens auront tendance à reproduire dans ces deux sociétés d'accueil les clivages de leur société d'origine. Mais cette reproduction s'effectuera différemment selon qu'ils émigrent aux États-Unis et y deviennent « invisibles », noirs parmi les noirs américains, ou qu'ils émigrent au Canada et entrent alors dans la catégorie des « minorités visibles ». Cet article montre quelles stratégies identitaires utilisent les Haïtiens dans ces deux pays pour échapper au processus de racialisation. Les unes visent à ethniciser leur couleur, les autres — depuis 1986 — à se construire une identité transnationale partagée entre la diaspora et le pays d'origine. Ce transnationalisme leur permet de vivre aux États-Unis ou au Canada tout en contribuant par leur savoir-faire au renouveau haïtien. Les problèmes rencontrés par la deuxième génération sont également abordés. Bien que la marge de négociation soit pour elle plus étroite, ses choix d'identités sont inventoriés selon l'âge et le milieu social. Certains choisissent la voie d'une identité pan-ethnique caraïbéenne comme alternative à l'assimilation.

Visibilidad e invisibilidad : las incertidumbrs identitarias de los Haitianos de Nueva York y Montreal Françoise MORIN Después de su emigración masiva a Estados Unidos y a Canada a partir de los años 60, los Haitianos tenderán a reproducir en estas dos sociedades las divisiones de su sociedad de origen. Pero esta reproducción se realizará de manera distinta según emigren a Estados Unidos y allí se hacen « invisibles », negros entre los negros americanos o según emigren a Canadá e integren entonces la categoría de las « minorías visibles ». Este articulo muestra que estrategias identidarias utilizan los Haitianos en estos dos paises para escapar al proceso de racialización. Unas de ellas tienden a crear etnias por su color, las otras — desde 1986 — a construirse una identidad supra nacional compartida entre la diaspora y el país de origen. Este supra-nacionalismo les permite vivir en Estados Unidos o en Canadá, y al mismo tiempo contribuir por su habilidad al renuevo de Haiti. Los problemas encontrados por la segunda generación se abordan también. Aunque el margen de negociación es para ella más restringida, sus elecciones identidarias están inventariadas según la edad y el nivel social. Algunos escogen la vía de una identidad pan-etnica caribeña como alternativa a la asimilación.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en