L'intervention du facteur « immigration » dans les relations turco-européennes

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1998

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Hasan Basri ELMAS, « L'intervention du facteur « immigration » dans les relations turco-européennes », Revue Européenne des Migrations Internationales, ID : 10.3406/remi.1998.1645


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Résumé En Fr Es

The Intervention of the Immigration Factor in Turco-European Relations. Hasan Basri Elmas. This article compares the demographic, economic and political changes in Turkey since the end of the Fifties, with the development of the emigration floods and with the relations between Turkey and the European Community. Faced with a very rapid population growth, the authorities have sought to export the excess manpower that the country's economy was inable to absorb. Moreover, they counted on these emigrants remittances to counterbalance the deficit in the balance of payments. During the Sixties the migratory pressures towards Europe were partly regulated by manpower agreements. But, this policy has been called into question by slowing down of immigration, decided by the European countries in 1973-1974, while the Ankara Agreements, signed in 1963, considered the integration of Turkey to Europe and the progressive setting up of free circulation. The non-application of this agreement is an important point of contention between Turkey and the European Community countries. The current strong potential for emigration in Turkey is then described, with its political and economic determining factors. The European policies for mastering immigration, which are essentially of a security nature, do not take all of these new dimensions into account. The analysis of the Turkish case shows the inefficiency of the measures adopted by the European countries, since the figures for populations of Turkish origin, Turks and Kurds, has quadrupled since 1974, increasing from 1 to 4 million people.

L'intervention du facteur « immigration » dans les relations turco-européennes. Hasan Basri Elmas. Cet article met en relation l'évolution démographique, économique et politique de la Turquie depuis la fin des années cinquante avec le développement des flux d'émigration et avec les relations de la Turquie avec la Communauté Européenne. Face à une croissance très rapide de la population, les pouvoirs publics ont cherché à exporter l'excédent de main-d'œuvre que l'économie du pays était incapable d'absorber. De plus, ils ont compté sur les remises des émigrants pour équilibrer une balance des paiements déficitaires. Pendant les années soixante les pressions migratoires vers l'Europe ont été en partie régulées par des accords de main-d'œuvre. Mais le freinage de l'immigration décidé par les pays européens en 1973-74 remet en cause cette politique. Or les Accords d'Ankara, signés en 1963, envisageaient l'entrée de la Turquie dans l'Europe et la mise en place progressive de la libre circulation. La non application de cette disposition est un important point de litige entre la Turquie et les pays de la Communauté. Le fort potentiel d'émigration actuel de Turquie est ensuite décrit, avec ses déterminants économiques et politiques. Les politiques européennes de maîtrise de l'immigration, qui sont essentiellement de nature sécuritaire, ne prennent pas en compte toutes ces nouvelles dimension. L'analyse du cas turc démontre l'inefficacité des mesures adoptées par les pays européens, car l'effectif des populations originaires de Turquie, turque et kurde, a été multiplié par quatre depuis 1974, passant de un à quatre millions de personnes.

La intervención del factor « inmigración » en las relaciones turco-europeas. Hasan Basri Elmas. Este artículo relaciona la evolución demográfica, económica y política de Turquía desde fines de los años cincuenta con, de un lado, el desarrollo de los flujos migratorios y, de otro, sus relaciones con la Comunidad Europea. Confrontados en aquellos años a un fuerte crecimiento de la población, los poderes publicos intentaron exportar el excedente de mano de obra que la economia nacional se revelaba incapaz de absorber. Además, contaban con las remesas de divisas de los inmigrantes para equilibrar una balanza de pagos deficitaria. Durante los años sesenta, las presiones migratorias eran reguladas, en parte, por los acuerdos de mano de obra. Pero la decisión de los países europeos de frenar bruscamente la inmigracióon en 1973-74 va a poner en tela de juicio esta política. Ahora bien, los acuerdos de Ankara, firmados en 1963, preveian el ingreso de Turquia en la Europa Comunitaria y la puesta en marcha progresiva de la libre circulacion. La no aplicación de dicha disposición constituye un punto de litigio importante entre Turquía y los países de la Comunidad. El artículo continua describiendo el fuerte potencial emigratorio de la Turquía actual, con sus determinantes económicas y políticas. Las políticas europeas de control de la inmigracion, de eminente carácter proteccionista, no tienen en cuenta estas nuevas dimensiones. El análisis del caso turco pone en evidencia demuestra la ineficacia de las medidas adoptadas por los paises europeos pues el número de inmigrantes originarios de Turquía, turcos o kurdos, se ha multiplicado por cuatro desde 1974, pasando de uno a cuatro millones de personas.

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