2004
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Arnaud Martin et al., « Diachronic vegetational analysis coupled to ecological sampling in a GIS framework. Example of the Costière du Gard, France », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2004.1224
Des inventaires de terrain (flore, strates végétales et régénération) ont été associés a une analyse diachronique de la végétation basée sur l’analyse de 6 photographies aériennes prises entre 1946 et 1996, dans un Système d’Information Géographique composé de 497 polygones représentant une superficie d’étude de 269 ha. En seulement un demi siècle, l’abandon de l’agriculture et des activités traditionnelles associées ont induit des changements considérables dans la végétation des Costières du Gard (CDG) en France méditerranéenne. En particulier, la forêt occupe maintenant des zones qui étaient auparavant des pelouses ou des friches. En 1946 il n’y avait pas de forêts, et les vignes et les pelouses occupaient chacune 41 % de la zone d’étude. En 1996 la forêt représentait 33 % de la zone d’étude tandis que les vignes et les pelouses ou les friches représentaient respectivement 26% et 17%. Le recouvrement de la strate arborée est proportionnel à la date d’abandon des parcelles agricoles. Aujourd’hui, trois espèces d’arbres sont dominantes dans le paysage : Pinus pinea, Quercus ilex et Q. pubescens. Ces trois espèces utilisent des stratégies d’occupation de l’espace différentes. La plus abondante des trois, P. pinea, montre une stratégie d’espèce pionnière héliophile. Le recouvrement plus important de Q. pubescens comparé à celui de Q. ilex s’accentue avec le temps et est également en relation avec la proximité des talwegs.