Art et nature dans l'alchimie médiévale/Art and nature in medieval alchemy

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1996

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Barbara Obrist, « Art et nature dans l'alchimie médiévale/Art and nature in medieval alchemy », Revue d'histoire des sciences, ID : 10.3406/rhs.1996.1256


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Résumé En Fr

SUMMARY. — This article groups and analyzes those passages of alchemical texts from the 13th and early 14th centuries which theorize the artisan 's position with respect to nature. At the same time, it attempts to place them in their historical context. In the 13th century, transformátory procedures (such as the fabrication of glass) underwent considerable development, thus raising the problem of transmutation of species, which was, in principle, considered to be the prerogative of nature or divinity. The alchemist's prétention to be able to produce gold that is equivalent to the natural substance also, appears to undermine the ancient conception of art as inferior to nature. However, when justifying their activity, defenders of the alchemical art do not go so far as to claim an inversion of the art-nature relationship. Rather, they exploit and adapt to their needs those theories that allow them to pose as nature's servants, which start, accelerate or complete natural processes. Although this implies a considerable extension of their sphere of action, the conception of nature as an organic whole is not questioned. The artisan may interfere with natural processes, but he is not nature's substitute.

RÉSUMÉ. — L'article regroupe et analyse les passages des textes alchimiques du хше et du début du xrv* siècle qui théorisent la position de l'artisan vis-à-vis de la nature, tout en les replaçant dans leur contexte historique. Le хше siècle voit en effet le développement rapide de procédés de transformation (le verre par exemple) qui posent le problème de la transmutation des espèces, en principe la prérogative de la nature, ou de la divinité. Aussi l'ambition des alchimistes de produire un or équivalent à celui de la nature semble-t-elle aller à rencontre de l'antique conception de l'infériorité de l'art à la nature. Cependant, les justifications de leur activité n'amènent pas les défenseurs de l'art alchimique à prétendre à une inversion du rapport. Plutôt, ils exploitent et adaptent les théories qui permettent de se poser en serviteur de la nature, lequel déclenche, accélère, ou mène à leur terme les processus naturels. Bien que le champ de l'activité humaine en soit considérablement élargi, la conception d'une nature formant un tout organique n'est pas pour autant remise en question. L'artisan peut intervenir dans le processus non pas substituer.

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