2016
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Sophie Lavallée et al., « L’Accord de Paris : fin de la crise du multilatéralisme climatique ou évolution en clair-obscur ? », Revue juridique de l'Environnement, ID : 10.3406/rjenv.2016.6947
Après une décennie de négociations chaotiques, la vingt-et-unième conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est parvenue le 12 décembre 2015 à s’accorder sur le texte d’un traité international, l’Accord de Paris, précédé par une décision qui a pour objet à la fois de l’expliciter et d’en préparer l’entrée en vigueur. Ce texte de compromis représente-t-il une avancée remarquable ou bien ne s’agit-il que d’un accord faible qui ne modifiera pas nos trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre à moyen et long terme ? Retracer le processus qui a conduit à son adoption permet de mieux comprendre l’apport substantiel et procédural de cet accord, sans pour autant nier ses limites. En tant que nouvelle construction dans l’édifice complexe qu’est le régime climatique de la CCNUCC, l’Accord de Paris marque davantage le commencement d’une nouvelle ère de diplomatie climatique, pleine d’incertitudes, qu’un aboutissement.