Eckhart et le Livre de causes. L'être comme premier-créé, la possibilité de penser et d'exprimer la Causa Prima

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1994

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Werner Beierwaltes et al., « Eckhart et le Livre de causes. L'être comme premier-créé, la possibilité de penser et d'exprimer la Causa Prima », Revue des Sciences Religieuses, ID : 10.3406/rscir.1994.3268


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Résumé Fr

Le Liber de causis donne l'occasion à Maître Eckhart d'accéder à des idées fondamentales de la philosophie néo-platonicienne. Eckhart fait appel à des propositions fondamentales du Liber de causis afin d'éclairer et de fonder sur des autorités reconnues sa doctrine de l'être de Dieu et son unité en soi et, non moins, pour son agir créatif vers l'extérieur, l'être et l'agir du fondement divin dans l'être du créé. La première partie de l'étude (publiée dans le recueil : Voici maître Eckhart) a pour objet la proposition XX « Primum est dives per se » selon trois points de vue eckhartiens : 1 . La simplicité « riche » en soi de Dieu - identique au Bien - se répand abondamment de manière créative (abundantia-diffusio). 2. Cette part offerte de Dieu à sa plénitude se fonde dans son Unité (trinitaire « reflexiva conversio in se ipsum »). 3. Détachement, retrait et abandon déterminent en l'homme la conscience de la pauvreté comme condition pour l'union avec ce qui est « riche par soi-même », compris comme le « royaume » de Dieu. La deuxième partie (publiée ici même) (III) ét-udie la question de savoir dans quelle mesure la quatrième proposition du Liber de causis, « prima rerum creatarum est esse » est à l'œuvre dans la distinction opérée par Eckhart entre « être-en-soi » et « être-créé » et dans sa conception de la causalité. En outre, des éléments du Liber de causis s'avèrent importants pour le développement par Eckhart d'un concept de la relation et pour ses réflexions concernant la possibilité de penser et de dire Dieu. Toutes ces perspectives sont examinées sous l'angle de leurs implications et présupposés philosophiques (avant tout néo-platoniciens).

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