A l'ombre des usines, comme si de rien n'était... Industrialisation et maintien d'une communauté paysanne en Lorraine

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1979

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Geneviève Delbos, « A l'ombre des usines, comme si de rien n'était... Industrialisation et maintien d'une communauté paysanne en Lorraine », Études rurales, ID : 10.3406/rural.1979.2534


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Résumé En Fr

In the Shade of the Factories, as if nothing had Happened. . . Industrialization and the Maintaining of a Peasant Community in Lorraine. This paper deals with the first part of a wider study of five French villages concerning the behaviour of those who leave agriculture. Grand-Failly is notable in demonstrating an absence of rural depopulation and mobility because of its proximity to the steel centre at Longwy. In other circumstances a village like G. F. would have undergone depopulation as a consequence of modernization in agriculture after World War II. The fact that the families of those who become steel workers can remain in the village contributes to the survival of the peasant community. A paradox lies in the fact that G. F. shows the survival of peasant values and behaviour although three quarters of the villagers have left agriculture, since those who stick to agriculture represent to all the "spirit" of the community, it seems that no further hazards to the agricultural life are likely to modify the fate of this village community as a sociological unit. Within the French rural world, G. F. thus stands as an example of what Lévi-Strauss labelled "the archaic illusion". It appears that the ethnographers who saw in G. F. above all a peasant community, have fallen victims to such an illusion.

Cet article n'est que la première partie d'une étude plus générale où sera comparé le comportement de ceux qui, dans cinq villages français, quittent l'agriculture. Grand-Failly présente les caractéristiques d'un exode rural étouffé dans l'œuf par la présence à proximité du village du vaste complexe industriel de Longwy. Alors que dans une autre situation géographique G. F. aurait subi un dépeuplement lié à la modernisation de l'agriculture, après la guerre, on voit rester au village les familles de ceux qui deviennent ouvriers. G. F. offre l'exemple de la continuation d'un mode de vie paysan, et du système de valeurs qui lui est associé, alors que les trois-quarts de ses habitants ont cessé d'exercer une activité agricole. Au sein du monde rural français, cette commune est un modèle de ce que C. Lévi- Strauss a qualifié, dans un autre contexte, d' « illusion archaïque », illusion à laquelle, semble-t-il, les ethnologues ont succombé.

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