1992
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Jacques Iltis, « La mine, élément de la controverse écologique dans le Pacifique Sud », L'Espace géographique, ID : 10.3406/spgeo.1992.3079
L'île de Nauru, la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie et Bougainville, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, disposent d'exploitations minières à ciel ouvert parmi les plus intensives dans le monde, respectivement de phosphate, de nickel et de cuivre. Les extractions ont engendré des perturbations majeures du milieu naturel et du cadre de vie des populations riveraines. Dans deux cas sur trois, ces perturbations tirent leur origine, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, d'une insuffisante prise en compte des facteurs environnementaux, naturels et humains. Deux décennies plus tard — laps de temps qui, pure coïncidence (?), équivaut à la durée de la controverse sur les essais nucléaires dans la région — des déséquilibres écologiques persistent. Mais les compagnies minières et les pouvoirs publics ont commencé à tirer la leçon des dévastations, que, par ailleurs, les populations dénoncent de manière toujours plus vive. Des techniques d'extraction de minerai, de traitement et de stockage des résidus ménageant l'environnement ont été mises en œuvre. La concertation avec l'ensemble des parties concernées s'est également développée.