Le rapport à l’écriture d’étudiants en licence et maîtrise : première approche

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2002

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Isabelle Delcambre et al., « Le rapport à l’écriture d’étudiants en licence et maîtrise : première approche », Spirale - Revue de recherches en éducation, ID : 10.3406/spira.2002.1437


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Résumé En Fr

The analysis of interviews on the conception of writing and the relationships to knowledge of advanced students revealed that the majority of them define writing as a phenomenon of transcription of thought. For them, it is characterized by operations of assembling of words or ideas, by the construction of a plan, by movements of expansion or reduction. This empirical model finds its ideal in literary writing, conceived as harmony between thought and writing, tied to inspiration and reflected by style. For the students, theoretical writing is likened to literary writing, which makes it practically inaccessible. A conception of writing as construction of thought is rare. Likewise, the operations of rewriting are seldom spontaneously evoked. Problems of designation of the writer (I/ we/ one) are submitted to norms that are felt as arbitrary. Finally, writing, for these advanced students, it is to prohibit the expression of doubt, in a search of objectivity and neutrality. This study underlines (and questions) the relationships between modes of teaching in higher and secondary education in the construction of images of theoretical texts, of epistemic writing and writing of self as apprentice writer.

L’analyse d’entretiens sur la conception de l’écriture et les relations aux savoirs d’étudiants avancés a mis en évidence qu’ils définissent majoritairement l’écriture comme un phénomène de transcription de la pensée. Pour eux, elle est caractérisée par des opérations d’assemblage des mots ou des idées, de construction d’un plan, par des mouvements d’expansion ou de réduction. Ce modèle empirique trouve son idéal dans l’écriture littéraire, conçue comme harmonie entre pensée et écriture, liée à l’inspiration et manifestée par le style. Pour les étudiants, l’écriture théorique est assimilée à l’écriture littéraire, ce qui la rend pratiquement inaccessible. Une conception de l’écriture comme construction de la pensée est très minoritaire. De même, les opérations de réécriture sont peu souvent évoquées spontanément. Les problèmes de mise en scène du sujet écrivant (je/ vous/ on) sont soumis à des normes senties comme arbitraires. Enfin, écrire, pour ces étudiants avancés, c’est prohiber l’expression du doute, dans une recherche de l’objectivité et de la neutralité. Cette recherche souligne (et interroge) les relations entre les modes d’enseignement du supérieur et du secondaire dans la construction d’images des textes théoriques, de l’écriture épistémique et de soi comme scripteur apprenti.

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