1987
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Jean-Claude Chatard et al., « Influence de la morphologie et de l'entraînement sur la performance en natation », STAPS (documents), ID : 10.3406/staps.1987.1482
Un total de 150 nageurs de compétition, spécialistes du crawl (75 garçons et 75 filles) ont été étudiés du point de vue de leur meilleure performance sur 400 m. (V400). Leur consommation maximale d’oxygène (VO2 MAX) a été mesurée directement pendant la nage au cours d’une épreuve pratiquée à vitesse croissante jusqu’à épuisement. La traction passive (R 140) a été mesurée à 1.40 m.s -1 en position allongée et en inspiration forcée. La durée d’entraînement (ENT) a été mesurée en heures par semaine. Seules les données morphologiques suivantes ont été retenues : surface cutanée (SC) obtenue à partir de la taille et du poids, longueur des bras (LB) mesurée de l’acromion à l’extrémité du troisième doigt, poussée de flottaison (PF) mesurée en inspiration forcée. La relation performance sur 400 m. VO2 MAX est significative. Le coefficient de corrélation r augmente de 0.70 à 0.86 si on tient compte des 4 autres variables : entraînement, traction passive, longueur des bras, poussée de flottaison. L’équation (1) résume cette relation V400 = VO2 MAX + ENT -R 140 + LB + PF + constante. Toutes ces variables sont significatives. Les coefficients des variables respectivement (0.11, 0.009, 0.056, 0.006, 0.03 et 0.7) sont significatifs sauf pour la poussée de flottaison. L’influence relative sur la performance de chacune des variables a été calculée en faisant varier d’un écart-type chaque variable à tour de rôle. Pour une performance moyenne de 4 mn 39 s cette influence est respectivement de 16, 1 1 , 8, 6 et 4 secondes. La traction passive est fonction de la surface cutanée et de la durée d’entraînement. Equation (2) R 140 = 27,4 SC — 0,03 ENT + 0,24 (r2 = 0.57 ; P < 0.01). L’équation n°l permet donc de comprendre que les meilleurs nageurs sur 400 m sont ceux qui ont une consommation d’oxygène élevée, une importante durée d’entraînement, de long bras et une bonne flottaison. La traction du corps même mesurée d’une manière passive apparaît être une technique très simple permettant de mesurer l’aptitude hydrodynamique des nageurs.