2005
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Élisabeth Martichou, « Le parcours du peintre idéal et ses variantes: Sir Joshua Reynolds et les théoriciens français du Grand Siècle », XVII-XVIII. Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, ID : 10.3406/xvii.2005.2046
Contrairement aux théories françaises du XVIIe siècle, qui firent de l'art de peindre un don divin, les Discourses mettent l'accent sur l'étude des règles, l'invention se nourrissant toujours de ce qui l'a précédé. Reynolds détaille les étapes de l'apprentissage et la nécessité du labeur et de l'assiduité. Pour Reynolds comme pour les théoriciens français, apprendre à peindre, c'est essayer d'imiter la belle nature, et la découverte d'une "forme commune" devait être facilitée par l'étude de la statuaire antique. Mais Reynolds proscrit l'imitation servile au profit d'un éclectisme bien compris. À l'inverse de Testelin ou Du Fresnoy, il bannit l'idée d'un savoir encyclopédique et propose un parcours plus littéraire, incluant la fréquentation des lettrés.