Destruction and Survival of the Written Word in Joseph Addison’s Periodical Prose

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2010

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Amélie Junqua, « Destruction and Survival of the Written Word in Joseph Addison’s Periodical Prose », XVII-XVIII. Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, ID : 10.3406/xvii.2010.2488


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Résumé En Fr

Joseph Addison’s periodical essay is a provocative and fragile construction into which he often reflects the metamorphoses of the written word as paper written, printed and read, making the annihilation of printed paper a recurrent theme in his prose. If literate readers considered written or printed artefacts as familiar objects, why did Addison so often draw their attention to their annihilation ? Not only did Addison exorcize the inevitable fate that awaited his creation, he also highlighted the ease with which the written word was interpreted as a material, an ornament or a valuable receptacle. Yet such versatility is not just a compliment paid to his readers. It may also sound a sober warning, since commerce trivializes the written word into a commodity, to sometimes degrading extremes. Addison thus alludes to a telling anecdote gleaned from his own father’s prose where the danger of devaluation affects the divine written word.

L’écrit représente pour Addison non pas une pratique qui va de soi, mais une question cruciale. L’écriture, l’impression et la lecture : toutes les manifestations de l’écrit s’épanouissent dans la prose addisonienne et les nombreuses occurrences de leur destruction et sauvegarde nous intéressent particulièrement. Dans le cercle d’un lectorat aisé, où l’imprimé, le papier et l’encre deviennent des objets familiers, pourquoi attirer autant l’attention sur leur anéantissement ? Un tel rappel n’est pas seulement une stratégie autoriale qui exorcise la destinée du périodique : il représente également un détour habile par lequel l’auteur exhibe l’aisance avec laquelle ses lecteurs manipulent l’écrit, en tant que discours, simple support ou objet décoratif. Addison adresse ainsi un compliment mais aussi un avertissement à ses lecteurs : le commerce qui fait de l’écrit une marchandise culturelle le soumet à une dangereuse circulation. On décryptera le reproche voilé de l’auteur à travers sa référence à une anecdote tirée des oeuvres du père d’Addison sur les manuscrits religieux.

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