Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1777-09-01

Fiche du document

Date

1 septembre 1777

Discipline
Type de document
Langue
Identifiant
Licences

CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


Mots-clés 0

Botanique


Citer ce document

Antoine Gouan et al., « Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1777-09-01 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.0c498803


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

[fol. 206] M. et très cher ami, Comme je croyais vous embrasser la semaine dernière, je m’étais proposé de vous demander de vive voix votre avis au sujet d’un projet de Dombey que voici, mais puisque mon voyage est retardé, je prends le parti de vous le communiquer par lettre parce que Dombey va partir en octobre de Madrid pour las Cordelières et Quito et qu’il attend avec impatience ma réponse. Or donc au fait. Dombey me communique le projet qu’il a formé d’établir au sommet des Cordilières un monument qui constate et transmette à la postérité sa reconnaissance et le service qu’ont rendu aux sciences les souverains (Espagnols et Français) qui on concouru au voyage qu’il entreprend et en second lieu il y veut placer dit-il les noms de son maître et ami Gouan entre ceux de quelques savants comme un gage de son amour et de sa reconnaissance pour tous les services que je lui ai rendus et de ceux que les ouvrages de Linneus ou autres lui ont fournis. Vous êtes le seul et unique compétant pour pareille inscription et je vous la demande comme une marque d’amitié, si elle est comme je pense gravée sur un obélisque. Dans la suite on pourra s’assurer de l’abaissement de cette fameuse montagne ou notre La Condamine prouva son zèle et son grand courage en faveur des sciences. Dombey m’ayant demandé le plus grand secret, j’y compte aussi de votre part. [fol. 206v] Broussonnet me remit votre lettre et celle de M. Baux. J’avais toujours cru que ma Liliacée était le Crinum zeylanicum, mais comme les auteurs cités dans Linné disent Flore liena purpurea striato extus et que dans les pétales de la mienne on en voit deux, tant en dehors qu’en dedans. Cette contradiction l’avait laissé en suspens. M. Baux me marque que ma description et estampe sont on ne peut plus conforme à celle de l’ouvrage que Linné cite. Je languis bien de vous embrasser et vous dire encore mieux combien je vous suis attaché. Gouan Montpellier 1 septembre 1777. Dites-moi s’il vous plait de quel prix est Morisson historia plantarum dans le commerce.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en