Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1772-11-14

Résumé 0

[fol. 175] Je n’ai pu, mon cher ami, vous envoyer par mon frère quelques plantes que je remets aujourd’hui à M. Bancal pour vous. Les numéros sont relatifs à ceux que voici. n° 1. Mentha exigua Linn. [dans la caisse en dessin d’Athamanta sicula] n° 2. Seseli pyrenaeum Linn. que j’ai placé parmi les Selinum et qui peut être irait mieux avec les angéliques. J’en ai donné l’estampe. [Dans le vase de l’Aconit Indenbugensi] n° 3. Verbascum arcturus [dans le vase de l’oignon de Crète] n° 4. Teucrium campanulatum B. qu’ont démontré à Paris le T. Nissolianum mais l’estampe de Tilli, citée, le représente au vrai [dans la caisse entre le 1er et le 2nd aemanthes.] n° 5. Seseli montanum. Dans le vase de l’oignon de Crète vers l’orle ébréchée] De plus deux autres plantes. L’umbellifère est l’Athamanta sicula, belle espèce dont la racine serait bien agréable à la place du Panais chervi & c. [Dans la caisse à l’extrémité à droite] L’autre qui est enveloppé dans du papier est l’Alleborus verus hypocratis ou Hallerio, ragel ; seu Alleborus folio ferulato qui Adonis vernalis Linn. [Dans la caisse entre le 2e et le 3e ] Tout cela vous fleurira au printemps. D’ailleurs aucune des graines de Solander n’a levé et j’ai soigné tout l’été nombre de vases fort inutilement. Faites-en sorte, je vous prie, de m’envoyer un pied de l’Angelica rasoulii car vos 2 pieds doivent avoir repoussé déjà et c’est le vrai temps de transporter les plantes du Seneçon élégant et celles qui peuvent avoir levé cette année dans votre jardin. Mon ouvrage est déjà commencé. Haller m’a fait passer les 12 premières estampes qui sont assez bien, mais encore un peu rudes. Lorsque je n’aurai d’autres nouvelles, je vous les ferai passer toutes avec les 1ère épreuves d’impression [fol. 175v]. Vous avez sans doute vu l’ouvrage que mon parnet Bériac vous a très justement dédié. Il vient de me l’envoyer. Cet ouvrage lui fait honneur. Continuez-moi toujours votre amitié. Je suis tout à vous pour la vie et votre très humble serviteur. Gouan Montpellier 14 novembre 1772.