La forme universitaire, une notion pour penser les inégalités dans l’enseignement supérieur ?

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10 mai 2023

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Noé Fouilland, « La forme universitaire, une notion pour penser les inégalités dans l’enseignement supérieur ? », Diversité, ID : 10.35562/diversite.3867


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Pour expliquer la structure de l’enseignement primaire et secondaire, les sociologues de l’éducation ont le plus souvent recours à la notion de forme scolaire. La rupture ressentie par les étudiant∙e∙s entre le lycée et les études supérieures semble cependant indiquer que cette notion ne peut être directement appliquée à l’enseignement supérieur. Pour saisir les spécificités de ce niveau d’enseignement, cet article se propose d’identifier les caractéristiques historiques de ce que l’on pourrait appeler une « forme universitaire » de relations sociales. Celle-ci émerge au XIXe siècle et peut se caractériser par les traits interdépendants suivants : 1) des enseignant∙e∙s à la fois diffuseurs et producteurs de savoirs ; 2) une organisation disciplinaire des savoirs et des carrières ; 3) un enseignement articulé principalement autour des cours magistraux. Ces caractéristiques spécifiques ont des conséquences en termes d’inégalités dans l’enseignement supérieur. D’une part, le fait que les cursus s’organisent autour de disciplines savantes implique la valorisation d’un rapport socialement situé au savoir. D’autre part, l’encadrement ténu des étudiant∙e∙s laisse les attendus du travail universitaire largement implicites.

To explain the structure of primary and secondary education, sociologists of education most often use the concept of “school form”. However, the gap between high school and higher education indicates that this concept cannot be directly applied to universities. To understand the specificities of this level of education, this article aims to identify the historical characteristics of what could be called a “university form” of social relations. It emerges in the 19th century and is characterized by the following interdependent traits: 1) teachers both diffusers and producers of knowledge; 2) the organization of knowledge and careers by disciplines; 3) teaching methods mainly centred on lectures. These specific characteristics have consequences in terms of inequalities in higher education. On one hand, the fact that the courses are organized around scholarly disciplines implies that a specific, socially situated, relationship to knowledge is highly valued. On the other hand, what is expected of students is left largely implicit due to the tenuous supervision of their work by the institution.

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