Mélancolie spartiate. 300 ou la réactivation du mythe de Léonidas pour mobiliser la société contre le déclin de l’Occident

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15 décembre 2023

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Sparta Lacédémone

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Vivien Barrière et al., « Mélancolie spartiate. 300 ou la réactivation du mythe de Léonidas pour mobiliser la société contre le déclin de l’Occident », Frontière-s, ID : 10.35562/frontieres.1907


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Le film réalisé par Zack Snyder en 2007 à partir du roman graphique de Frank Miller consacré à Léonidas et aux 300 Spartiates tombés aux Thermopyles face aux troupes perses de Xerxès propose une vision déformée de Sparte. La cité grecque y est présentée comme la mère de la démocratie américaine et comme un modèle à suivre pour contrer les projets expansionnistes et liberticides des Orientaux. Plus encore que l’œuvre originale, le film, réalisé dans les États-Unis d’Amérique de G.W. Bush encore traumatisée par les attentats du 11 septembre 2001 et obnubilée par son désir de vengeance, constitue une véritable entreprise de mobilisation de la société étatsunienne, et plus largement des sociétés occidentales, contre le péril existentiel que représenterait l’Orient conquérant pour des Occidentaux en perte de vitesse. Dépeinte par F. Miller comme la cité antique idéale, il n’est pas surprenant qu’une Sparte virile, guerrière, eugéniste ait séduit les milieux identitaires, xénophobes et déclinistes en France comme à l’étranger.

In 2007, Zack Snyder made a movie about Leonidas and the 300 Spartans who fell at Thermopylae to the Persian forces of Xerxes. The movie was inspired by a graphic novel by Frank Miller, which presented a distorted vision of Sparta as the mother of American democracy and a model for countering expansionist and liberticidal projects from the Middle East. Even more than the original comic book, the film, made in the USA of G.W. Bush, still traumatized by the attacks of 11 September 2001 and obsessed by his desire for revenge, is a genuine attempt to mobilize American society, and more broadly Western societies, against the existential threat posed by the conquering East to Westerners who are losing ground. This virile, warlike, eugenicist Sparta portrayed by F. Miller as the ideal ancient city, has seduced identitarian, xenophobic and declinist circles in France and abroad.

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