Enquête de vendeurs. Production, diffusion et destruction des libelles dans le Palais de Paris au xviiie siècle

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18 décembre 2023

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Adrien Pitor, « Enquête de vendeurs. Production, diffusion et destruction des libelles dans le Palais de Paris au xviiie siècle », Pratiques et formes littéraires, ID : 10.35562/pfl.583


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Si les libelles ont été perçus comme des « imprimés sans auteurs », ils ne sont pas des écrits sans vendeurs. Des liens étroits existent entre la production et la diffusion des brochures illicites. Le Palais de Paris présente le cas d’un espace où ces liens s’expriment au xviiie siècle. La Grande Salle, qualifiée également de salle des Libraires ou de salle des Procureurs, forme un haut lieu d’information à l’oral et à l’écrit. La présence de nombreux libraires et de bureaux d’écrivains favorise la distribution de manuscrits et d’imprimés. Ce territoire d’affrontement policier entre les officiers du bailliage du Palais et les agents du Châtelet est marqué par une relation singulière à l’imprimé prohibé dans la mesure où il concentre des juridictions. Certaines d’entre elles sont chargées de réprimer les écrits illicites. Pourtant les affaires présentées devant elles donnent matière à des publications interdites. L’article entend dresser une micro-géographie de la diffusion et du contrôle des libelles. Si les libelles s’écrivent par les territoires, ils écrivent aussi les territoires dans la mesure où ils s’inscrivent dans la construction des interconnaissances entre libraires et agents de l’ordre. La vente relève donc en partie d’une forme d’auctorialité.

If libels have been perceived as “printed matter without authors”, they cannot be considered as writings without vendors. Close links exist between the production and distribution of illicit brochures. The Palais de Paris provides an instance of a space where these links were revealed in the 18th century. The Grande Salle, also known as the Booksellers’ room or the Prosecutors’ room, is a centre for oral and written information. The presence of numerous booksellers and writers’ offices favours the distribution of manuscripts and prints. This territory of police confrontation between the officers of the bailiwick of the Palais and the agents of the Châtelet is marked by a singular relationship with regard to prohibited printed matter insofar as it groups jurisdictions. Some of them are responsible for repressing illicit writings. However, the cases submitted to them provide material for prohibited publications. The article intends to draw up a micro-geography of the distribution and control of libels. While the libels are drawn up by the territories, they also form the territories insofar as they are part of the construction of mutual knowledge between booksellers and law enforcement officers. The sale is therefore partly a form of authorship.

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