Une femme dépaysée. Dove mi trovo de Jhumpa Lahiri

Fiche du document

Date

30 janvier 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Textures

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2971-4109

Licences

CC BY 4.0 , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

De Balsi Sara, « Une femme dépaysée. Dove mi trovo de Jhumpa Lahiri », Textures, ID : 10.35562/textures.273


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Dans Dove mi trovo (Guanda, 2018), premier roman en italien de l’écrivaine américaine Jhumpa Lahiri, déjà autrice d’une autobiographie translingue au titre parlant (In altre parole, Guanda 2014 / En d’autres mots, traduction française publiée par Actes Sud en 2015), une femme dont ne sont donnés ni le prénom ni la nationalité, évolue dans une ville non précisée d’Italie. Seule, sans enfants, âgée d’une quarantaine d’années, elle vit dans un appartement qui ne lui appartient pas. Au cours du roman, pour son travail de chercheuse, elle est amenée à participer à une conférence où elle croise un homme âgé, étranger, important philosophe. Peu de temps plus tard, elle apprendra son décès en lisant le journal. Mon hypothèse – aussi indémontrable que fascinante – est que le philosophe que la narratrice rencontre est inspiré de la figure de Tzvetan Todorov, disparu en février 2017, plus ou moins dans la période où Lahiri écrivait son roman ; plus précisément, il serait celui que la critique a appelé le « second Todorov », l’auteur, notamment, de l’autobiographie intellectuelle L’Homme dépaysé (Seuil, 1996). Dans cet essai, Todorov envisage autobiographiquement le dépaysement comme une expérience – éminemment individuelle – de décentrement, d’étonnement et de désorientation, qui lui a apporté de nombreuses découvertes et enseigné l’art de la curiosité et un certain relativisme culturel. Je formule donc l’hypothèse que Lahiri a lu le « second Todorov » et a fait sienne cette conception, allant jusqu’à (peut-être) insérer dans le roman un petit hommage au philosophe. Dans cette contribution, après avoir présenté brièvement la conception todorovienne de dépaysement, je propose une lecture du roman Dove mi trovo à la lumière de celle-ci.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en