« She were a rose indeed, if she had but— » : Aposiopèse et chasteté dans les romances de William Shakespeare

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19 janvier 2017

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XVII-XVIII

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Barbara Muller, « « She were a rose indeed, if she had but— » : Aposiopèse et chasteté dans les romances de William Shakespeare », XVII-XVIII, ID : 10.4000/1718.758


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Les traités de rhétorique du xvie siècle prônent la chasteté du discours et enjoignent de préférer le silence à l’indécence, notamment par le recours à l’aposiopèse ou figure de l’interruption. Dans The Arte Of English Poesie (1589), George Puttenham en recommande l’usage à des fins de réticence pudique du discours. Dans les romances shakespeariennes, la chasteté est souvent soulignée et, s’inspirant des romans grecs du début de l’ère chrétienne, les pièces mettent en scène des personnages qui prêchent la pudeur du discours. Elles se prêtent alors tout particulièrement à l’étude du lien entre silence et chasteté, tel qu’il est tissé dans le recours à l’aposiopèse. Le trope est défini par les traités de rhétorique comme figure de la retenue. Cet article vise à démontrer qu’à l’inverse des prescriptions des traités, les pièces détournent cette figure de la réticence du discours de l’énonciateur en une figure de la connivence avec le spectateur.

Sixteenth-century rhetorical treatises prescribe the chastity of discourse and recommend silence rather than scurrility, notably with the use of aposiopesis, or the figure of interruption. In The Arte of English Poesie (1589), George Puttenham defines this figure as a means of showing decency and modesty in speech. Partly inspired by the Greek romances from the first to the third centuries AD, Shakespeare’s romances are often seen as advocating chastity and stage characters who preach a demure use of language. Hence, these late plays lend themselves to a study of the relationship between silence and chastity in the use of aposiopesis. The trope is defined in rhetorical treatises as a figure of restraint. This paper aims to demonstrate that the plays turn this figure of the speaker’s decency into a figure of complicity with the spectator.

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