Cheminer sur la trace des ancêtres. « Retour aux sources » et réminiscences dans les villages d’origine de la diaspora chinoise

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15 novembre 2016

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Anne-Christine Trémon, « Cheminer sur la trace des ancêtres. « Retour aux sources » et réminiscences dans les villages d’origine de la diaspora chinoise », Les actes de colloques du musée du quai Branly Jacques Chirac, ID : 10.4000/actesbranly.726


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Dans cette communication, je mène une analyse ethnographique d’un voyage de « retour aux sources » effectué en Chine par un groupe de personnes dont un ou plusieurs ascendants étaient des chinois qui avaient migré vers la Polynésie française au cours des grandes vagues migratoires du tournant des XIXe et XXe siècles. J’examine leurs pratiques de recherche, qui sont l’objectif principal de ce type de voyage, en même temps qu’elles sont constitutives d’une façon bien particulière de voyager – un « tourisme diasporique ».À la différence des Marranes du Brésil, il ne s’agit pas d’une mémoire prise entre fidélité et déni, longtemps sauvegardée dans le secret. Il est néanmoins question d’une mémoire malmenée par une histoire heurtée. Mon point de départ est le parallélisme entre les moments clés du « retour » des Marranes, exprimés dans leurs récits par des mots tels que « éveil » ou « illumination », et le resurgissement activement recherché par les voyageurs polynésiens.J’avance que ces voyages dits de « retour aux sources », ou de « quête des racines » sont guidés par le principe apparemment paradoxal d’une re-familiarisation avec l’inconnu. Montrant comment le voyage est lui-même appréhendé et mis en acte, suivant un paradigme indiciaire, comme un jeu de pistes, je restitue comment les voyageurs ont mené une quête expérientielle d’itinéraires passés, ceux de leurs ancêtres. Ces quêtes sont menées dans un état d’ouverture à la découverte, et suivant un principe de remise délibérée au hasard des rencontres avec des lieux et des personnes. Cette disposition à la fois corporelle et mentale, et ce cheminement hasardeux, peuvent être analysés comme devant permettre la rencontre spirituelle attendue avec les ancêtres. Tout se déroule comme si les voyageurs espéraient – et certains atteignent effectivement cette fin désirée – se plonger dans le passé au travers de l’expérience vécue du voyage. S’opère alors une forme de résurgence qui revêt, comme l’écrit Nathan Wachtel, « l’évidence du toujours su »

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