29 février 2016
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Marlène Biotteau et al., « La prise en charge du tabou de la mort par les thanatopracteurs », Activités, ID : 10.4000/activites.2356
Cette recherche ergonomique décrit les invariants et la variabilité des situations de travail des thanatopracteurs. Elle s’interroge quant aux difficultés relatives aux conditions de travail posées et à leurs impacts en matière de santé sur les praticiens. Cependant, la complexité que revêt cette profession, qu’il est essentiel de saisir pour la compréhension du travail et sa transformation, nécessite une approche transdisciplinaire, et ce, afin de distinguer les différents niveaux de réalité et de logique sous-jacents. La thanatopraxie apparaît indispensable à la survivance d’une société, qui pourtant, la qualifie et la considère de dégradante. Cette profession qui consiste à prendre en charge des « objets » « sales » : les cadavres, illustration du tabou de la mort, n’est souhaitée par personne. Nous verrons comment cette profession, du point de vue sociétal, peut apparaître comme un « sale boulot » duquel découlerait un contexte juridique parcellaire à l’origine d’une aliénation sociale et d’un cadre de travail pathogène.