Isolement, parcellisation du travail et qualité des soins en gériatrie

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29 février 2016

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Frédéric Garcia et al., « Isolement, parcellisation du travail et qualité des soins en gériatrie », Activités, ID : 10.4000/activites.2516


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L’organisation du travail et l’espace déterminent fortement la manière dont les soignants peuvent réaliser leur tâche. Leur cœur de métier en gériatrie est de prodiguer des soins de base, techniques et relationnels à des résidents souvent très dépendants. Les expériences pilotes d’ergonomie participative présentées ont eu pour objectif la compréhension des déterminants des écarts entre travail prescrit et travail réel pour proposer des améliorations cohérentes pour tous.Les observations de 40 journées complètes de travail d’aides soignants (AS ; n = 26) et d’infirmiers (IDE ; n = 14) ont été menées par des ergonomes et des soignants en formation-action.On constate que les soignants ne peuvent rester auprès des résidents que de courts épisodes (AS moyenne 44 % du temps en 68 séjours et IDE 22 % en 51 séjours). Le peu de temps passé dans le poste de soins pour les AS (5,9 % versus 41,5 % pour les IDE) objective les faibles possibilités d’échanges AS /IDE (en moyenne les AS ont parlé 1,8 % de leur temps de travail avec une IDE), alors que ce sont les AS qui dialoguent le plus avec les résidents. Les constats des AS paraissent peu utilisés pour « reconsidérer régulièrement le projet de vie » de chaque résident.Les soignants peuvent rarement partager leur charge émotionnelle avec leurs collègues. Le risque de se retrouver dans une situation d’isolement et d’épuisement professionnel est majeur.Cette méthode permet de proposer, en groupe pluridisciplinaire, des améliorations des conditions de travail, de la coopération des personnels et de la prise en charge des résidents.

The organisation of work and space have a major impact on how health workers do their job. The core of their occupation is to provide basic care for residents of nursing homes and patients in geriatric departments who are often very dependent. This participatory ergonomics analysis set out to understand why prescribed work does not always tally with actual work, with a view to suggesting improvements that will benefit both health workers and patients.A real-time task analysis of 40 full days worked by nursing assistants (NAs, n = 26) and registered nurses (RNs, n = 14) was carried out by ergonomists and health workers taking part in the research.In theory, the geriatric nurses and nursing assistants should be supporting and stimulating patients, often at the end of their lives, and giving them appropriate prescribed treatment. The real-time task analysis showed that they could only stay with patients for short periods (for NAs, 68 periods and 44 % of their working time ; for RNs, 51 periods and 22 % of their working time). NAs spend very little time at the nurses’ workstation (5.9 % compared to 41.5 % for RNs) which means they have few opportunities for discussion with RNs. On average, NAs spend only 1.8 % of their working time in discussion with RNs, even though it is the NAs who spend the most time talking to patients. Little use seems to be made of their observations in adapting the "life projects" of patients – in contradiction with the certification criteria.Moreover, they seldom have time to share their emotional burden with their colleagues.Because of the way health workers’ tasks are organised, they devote a large amount of time to indirect care such as preparation and cleaning. For the RNs, this means administrative tasks and walking from one ward to another. As a result, there is a danger of loneliness and a high risk of professional burnout.This method suggests improvements to working conditions, cooperation between the occupations concerned and the quality of patient care, as part of a multidisciplinary group.

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