Des « pierres de pluie » au Néolithique moyen en Haute-Nubie (Soudan) ? Un dépôt funéraire du ve millénaire BCE à la lumière de l’ethnographie

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3 février 2023

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Olivier Langlois, « Des « pierres de pluie » au Néolithique moyen en Haute-Nubie (Soudan) ? Un dépôt funéraire du ve millénaire BCE à la lumière de l’ethnographie », Journal des africanistes, ID : 10.4000/africanistes.11906


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Un étrange dépôt découvert dans une tombe du cimetière Kadruka 1 (KDK1), voisine de la célèbre tombe 131, dite « du chef », laisse envisager que des populations néolithiques de Nubie utilisaient des pierres de pluie. Vu la place occupée par les « faiseurs de pluie » dans la théorie frazérienne, et la localisation de Kadruka au cœur du futur royaume de Kerma, une présence de pierres de pluie dans ce contexte particulier serait riche d’enseignement sur le processus de construction du pouvoir politique dans cette partie de l’Afrique. Mais peut-on croire que cet assortiment de pierres fut utilisé dans le cadre d’un rituel de pluie ? Pour tenter de répondre à cette question, nous convoquerons la littérature ethnographique, à la recherche de récurrences, qu’elles concernent les pierres de pluie où les rites et croyances s’y rapportant. Les lois de la magie sympathique expliquant ces récurrences, la question posée pourra être traitée. Au-delà de cette question, qui restera ouverte, l’étude montrera qu’en se fondant sur ces lois universelles, donc transculturelles, on peut utiliser les données ethnographiques pour pénétrer les systèmes de pensée de sociétés disparues depuis des millénaires.

An unusual lithic deposit discovered in a grave in the Kadruka 1 (KDK1) cemetery, close to the famous “chief’s” grave 131, raises the possibility that certain Neolithic Nubian communities made use of rainmaking stones. Considering, on the one hand the place occupied by rainmakers in Frazer’s theories of religion, and on the other hand the location of Kadruka in the very heart of what would become the Kerma Kingdom nearly two millennia later, the presence of rainstones in this particular context could shed light on the process of power-building in this part of Africa. To what extent can we be confident that this assortment of stones was used as part of a rain ritual? To broach this question, we will draw upon ethnographic literature to establish recurrent patterns concerning rainstones and the rites and beliefs related to them. We will see that these patterns can be explained through reference to the universal laws of sympathetic magic. Nevertheless these patterns don’t provide definitive proof that these deposits are rainstones. Still, the study will show that, through these universal (and therefore cross-cultural) laws one can use ethnographic information to enter the systems of thought of societies that have disappeared for millennia.

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