La mémoire comme oubli : les transformations de Mayanja au Buganda (xviiie-xxie siècles)

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16 mai 2018

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Henri Médard, « La mémoire comme oubli : les transformations de Mayanja au Buganda (xviiie-xxie siècles) », Journal des africanistes, ID : 10.4000/africanistes.4930


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Un léopard empaillé vieux de plus d’un siècle, baptisé Mayanja, a été détruit le 16 mars 2010 dans un incendie qui ravageait les tombeaux royaux de Kasubi (Kampala, Ouganda). Ces derniers sont classés parmi les sites du patrimoine mondial de l’Unesco. Mayanja était un léopard, un dieu, une rivière avec des lieux d’exécution qui traversent le cœur du Buganda et un jumeau né d’un inceste royal. Avec le temps, des significations successives ont été attribuées à la rivière. De nouveaux mythes furent nécessaires pour effacer les anciens devenus subversifs. Les mythes sur l’inceste associé à Mayanja se développèrent au xixe siècle pour camoufler le sanctuaire du roi Kagulu, le plus haï et tyrannique souverain de la mémoire du royaume. Plus encore, leur fonction fut de camoufler la succession de femmes du clan Léopard au pouvoir durant le second quart du xviiie, siècle peu après la chute de Kagulu. La Mayanja est ainsi lieu d’oubli autant que de mémoire.

A stuffed leopard more than a century old named Mayanja was destroyed the 16th of March 2010 during the fire that raked Kasubi (Kampala, Uganda), the royal tombs of the Kings of Buganda listed among Unesco World heritage sites. Mayanja was a leopard, a god, a river with execution sites crossing the heart of the kingdom of Buganda, a spirit, a prince and a twin born from royal incest. In Mayanja we find a layered history. Successive meanings have clung to Mayanja. New meanings also tried to erase older ones that had become subversive. We argue that incest myths were developed in the 19th century to hide the sanctuary of Kagulu, the most hated and tyrannical king in ganda memory who ruled in 2nd quarter of the 18th century and even more the succession of female rulers from the leopard clan who ruled closely after. Mayanja is not only a place of memory, it is a place to erase and forget.

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