6 mars 2018
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Emmanuel Vincenot, « Santo à La Havane : vagabondages cinématographiques d’un héros mexicain », L’Âge d’or, ID : 10.4000/agedor.1102
L’une des formules génériques les plus durables du cinéma mexicain éclot au milieu des années 1950, alors que l’âge d’or des studios touche à sa fin ; elle met en scène les héros de la lucha libre, ce sport-spectacle qui rassemble alors des millions de fidèles chaque semaine. Après avoir contextualisé l’émergence du cine de luchadores, l’article retrace la trajectoire cinématographique de Santo, la plus grande vedette du genre, et se concentre sur les deux premiers opus de sa filmographie : Santo contra cerebro del mal [Joselito Rodríguez, 1961] et Santo contra hombres infernales [Joselito Rodríguez, 1961]. Ces deux longs métrages tournés à La Havane sont particulièrement représentatifs du cinéma dit de mexploitation et se caractérisent par une désinvolture formelle qui atteint une dimension quasiment expérimentale, mettant à nu les ressorts mêmes du langage cinématographique.