22 mars 2011
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0003-4436
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1952-403X
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gaid Andro, « Pistes de recherche pour une étude sur les procureurs généraux syndics : entre histoire individuelle et histoire institutionnelle », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.4000/ahrf.11632
Lorsque les constituants établissent la nouvelle pyramide administrative française dans les premiers mois de la Révolution, ils confient la mise en application de la loi au procureur général syndic du département. Élu par les assemblées électorales départementales, le procureur général syndic est théoriquement la synthèse institutionnelle de deux objectifs difficilement conciliables : l’exigence démocratique locale et le contrôle du territoire par l’exécutif central. Cette tension propre à la fonction laisse subsister un certain flou quant aux prérogatives réelles de ces hommes. Selon les départements, il apparaît comme un administrateur secondaire sans grand pouvoir de décision ou au contraire comme un personnage central de la construction identitaire départementale. Une unité apparaît cependant lors de l’analyse de leur recrutement et de leurs carrières. L’approche prosopographique permet ainsi de replacer cette institution dans la problématique plus large de la construction de l’État à travers la formation d’une nouvelle élite administrative.