Narcos : México, représentation d’une réalité mexicaine ?

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Narcos : México, est une série qui compte trois saisons. Elle se construit en donnant une place significative à l’histoire mexicaine contemporaine grâce à une voix-off, à l’utilisation d’images d’archives et à l’intégration de personnalités politiques mexicaines d’époque au sein de l’intrigue. Ces procédés permettent de placer les trafiquants de drogues, la majeure partie des protagonistes, dans un contexte précis et d’assoir l’idée qu’ils ne sont pas que des personnages de fiction. Ainsi, ils ne seraient pas des stéréotypes ou ne véhiculeraient pas de stéréotypes sur la réalité mexicaine puisqu’ils s’y s’insèrent. Narcos : México est une série de divertissement, elle a néanmoins pour ambition de dépeindre une réalité historique. Dès lors, on peut s’interroger sur les conséquences du mélange fiction-reconstitution dans la compréhension des faits et sur le risque qu’il puisse alimenter les stéréotypes, voire les ancrer un peu plus dans l’imaginaire collectif en les accompagnant du « sceau de la vérité ». En analysant les différents procédés au service de la reconstitution de la réalité historique, nous souhaitons montrer que la série n’échappe pas entièrement à cet écueil.

For its three seasons, Narcos: México, is built on giving a significant place to various historical events in Mexico through a voice-over, the use of archival footage and the integration of Mexican political figures within the plot. These tools allow the production of the series to indicate that the drug traffickers, the majority of the protagonists, are not just fictional characters. Thus, these characters would not be stereotypes or convey stereotypes about Mexican reality since they are part of it. Narcos: México is an entertainment series, but it aims to depict a historical reality of Mexico. From then on, we can wonder about the contribution of the fiction-reconstruction mix to the understanding of events linked to drug trafficking, and the risk that it may feed stereotypes, or even anchor them a little more in a collective imagination by accompanying them with the seal of "truth". By analysing the various tools of the series in the service of historical reality, we wish to show that the production does not entirely escape this pitfall.