27 juillet 2022
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Ulrike Guérot et al., « Merkels Europapolitik oder der Preis des Pragmatismus », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.3059
La politique européenne allemande sous le gouvernement d’Angela Merkel était caractérisée par une « normalisation ». Elle était moins fondée sur des lignes directrices que façonnée par le pragmatisme. Au contraire, la soi-disant « méthode de l’Union » d’intergouvernementalisation de l’UE était une ligne directrice suivie par Merkel. Une explication plus convaincante est la thèse de Schimmelfennig sur le “pouvoir du statu quo” selon laquelle le gouvernement fédéral n’a soutenu aucune réforme fondamentale de l’UE dans l’intérêt économique allemand, mais a voulu préserver le statu quo. En s’appuyant sur les exemples des négociations sur le traité de Lisbonne, de la politique allemande dans la crise de la zone euro, de la volonté de l’Allemagne d’assumer davantage de responsabilités en matière de politique étrangère et de l’Allemagne faisant cavalier seul en suspendant la procédure de Dublin pour les réfugiés syriens, l’article montre qu’en plus des intérêts économiques, la concurrence entre les partis politiques a également acquis une influence croissante sur la politique européenne allemande et explique en partie les actions du gouvernement fédéral. De plus, l’article souligne que l’effet de la politique européenne allemande en termes de politisation horizontale des débats politiques européens dans d’autres États membres et les conséquences de cette politisation sur le champ d’action de l’UE nécessitent une enquête plus approfondie.