« Kauft keinen Kuchen ». Gâteaux et petits pains, entre plaisir et subsistance pendant la Première Guerre mondiale en Allemagne

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15 janvier 2024

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Nina Régis, « « Kauft keinen Kuchen ». Gâteaux et petits pains, entre plaisir et subsistance pendant la Première Guerre mondiale en Allemagne », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, ID : 10.4000/allemagne.3768


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Résumé Fr De En

Alors que le rationnement pendant la Première Guerre mondiale en Allemagne a été étudié, la question de la perception du nécessaire et du superflu entre 1914 et 1918 est encore peu explorée : est-il permis d’éprouver du plaisir gustatif en temps de guerre ? Qui fixe les règles ? À travers l’étude des représentations et des pratiques sociales associées au gâteau et au petit pain, cet article montre l’émergence de différentes conceptions d’une économie morale en temps de guerre, ainsi qu’un double discours, adressé à la population allemande devant participer à l’effort de guerre et aux ennemis auxquels l’on souhaite dissimuler les pénuries. Il émet l’hypothèse que pour maintenir les efforts de guerre, plaisir et subsistance sont étroitement liés. Leur étude permet de mettre en lumière des représentations de genre, des clivages sociaux, mais aussi une rhétorique identitaire ayant pour objectif de renforcer l’unité nationale ou de discréditer l’ennemi.

Obwohl die Rationierung im Ersten Weltkrieg in Deutschland erforscht worden ist, bleibt die Frage nach der Wahrnehmung des Notwendigen und Entbehrlichen zwischen 1914 und 1918 noch offen: Ist das sinnliche Genießen von Nahrungsmitteln im Krieg noch erlaubt? Wer legt die Regeln fest? Durch die Analyse der Darstellungen und sozialen Praktiken in Bezug auf Kuchen und Brötchen, zeigt dieser Artikel das Aufkommen verschiedener Auffassungen einer moralischen Ökonomie, und auch eines zweigleisigen Diskurses, der sich zum einen an die deutsche Bevölkerung wendet, andererseits an Deutschlands Feinde, denen man versucht die Ernährungsengpässe zu verheimlichen. Er stellt die Hypothese auf, dass für die Bereitschaft „Durchzuhalten“, Genuss und Existenzsicherung eng miteinander verbunden sind. Ihre Erforschung ermöglicht es, Genderdarstellungen, soziale Diskrepanzen, aber auch eine identitätsstiftende Rhetorik zu beleuchten, die darauf abzielt, die nationale Einheit zu fördern oder den Feind zu deskreditieren.

While rationing during First World War has been studied, the perception of what is necessary and what is superfluous between 1914 and 1918 remains relatively unexplored: is it still permissible to experience gustatory pleasure in times of war? Who sets the rules? This article examines representations and social practices linked to cakes and rolls, revealing the emergence of different conceptions of a moral economy in wartime, as well as a double discourse aimed at the German population, which were expected to contribute to the war efforts, and at the enemies to whom the shortages were to be hidden. It hypothesizes that to sustain the war efforts, pleasure and subsistence are closely linked, allowing to shed light on gender representations, social divisions, as well as identity rhetoric used to reinforce the national unity or discredit the enemy.

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