21 mai 2019
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Georges Bischoff, « Les historiens français et l’Alsace en 1918, du sens au contresens », Revue d’Alsace, ID : 10.4000/alsace.3517
La « guerre du Droit », à l’issue de laquelle l’Alsace redevient française a fortement mobilisé les historiens. En 1919, en affirmant qu’« une Histoire qui sert est une histoire serve », Lucien Febvre dénonce l’instrumentalisation du passé qu’il impute à la science allemande et lui oppose une sorte de neutralité distante, républicaine et laïque. Est‑ce effectivement le cas de ses collègues et de ses compatriotes qui ont construit le « roman national » en vigueur sous la IIIe République ? Le regard que l’historiographie française porte sur l’Alsace depuis 1871 mérite d’être analysé à travers les travaux de ceux qui lui consacrent leurs recherches et de ceux qui tentent de lui donner un sens, Renan, Fustel de Coulanges, Lavisse ou Henri Berr. Il n’est pas sûr, cependant, que cette lecture ait pris en compte des changements survenus au cours de la période.