16 juillet 2020
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Draga Alexandru Maria-Sabina, « A Sea of Violence and Love: Precarity, Eco-Fiction and the American Factor in Amitav Ghosh’s The Hungry Tide », Angles, ID : 10.4000/angles.1175
Cet article interrogera un ensemble de tropes populaires et de clichés qui sont devenus caractéristiques du genre émergent de l’éco-fiction (dans lesquels on trouve les thèmes comme la menace imminente de catastrophe écologique, la nature en voie de disparition ou vue comme une force à part entière qui protège et menace l’être humain, ou encore où l’on voit l’inutilité de la science et de la technologie confrontés à une nature déchaînée). Nous proposons une lecture du roman d’Amitav Ghosh paru en 2004, Le pays des marées pour voir l’utilisation de ces tropes à la lumière du livre de non-fiction de Ghosh paru en 2016, The Great Derangement: Climate Change and the Unthinkable, où l’auteur manifeste clairement son intérêt pour l’écologie, le changement climatique et le pouvoir de la fiction face aux forces qui menacent la civilisation humaine. En utilisant le concept de « postcolonialisme vert » de Graham Huggan et Helen Tiffin, nous affirmons que les deux livres partagent l’idée que la relation entre la nature et la culture, qui a considérablement changé au cours des dernières décennies, reflète un changement dans les relations entre l’« Ouest » et l’« Est ». Ainsi, si le colonialisme fonctionnait sur la base d’une supériorité supposée par rapport aux civilisations non-européennes, ce sont maintenant des formes de connaissance non-européennes, anciennement considérées comme « primitives », qui prévalent sur la connaissance occidentale quand il s’agit de faire face à la révolte de la nature contre divers types d’agressions humaines prolongées.