16 juillet 2020
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Natacha Grimaud et al., « Corpo-real: in situ », Angles, ID : 10.4000/angles.1818
Cette expérimentation chorégraphique s’est construite autour de la notion de corporalité et de la façon dont cette dernière interagit avec son environnement et autrui. Par quels procédés les lignes et contours du décors extérieur s’entremêlent ou contrastent avec le corps des danseurs ? Comment est-ce que corps et nature se dissocient et résonnent l’un dans l’autre, tantôt harmonie, tantôt dissonance, objets mouvants qui entrent en jeu pour toujours osciller avec un status quo où l’un ne se laisse pas engloutir par l’autre, où l’un existe non pas par rapport mais avec l’autre. Elle et lui, seuls avec la nature, jouent avec ses règles et ses droits, transformant un espace à la fois solide et fluide en une extension d’eux-mêmes. Les deux corps distinctifs aussi bien dans leurs caractéristiques, leurs silhouettes, que dans leurs qualités de mouvements et corporelles finissent par se toucher, par s’aborder autour d’un instant d’équilibre où se rencontre la corporéité de chacun tout en y intégrant le lien intime que ces corps entretiennent avec leur espace. Le solo devient duo, et le duo devient trio, moment où les conceptions spatiales se jaugent et s’ajustent pour finalement se superposer. C’est dans cet état d’unisson de ces deux corps dansants, faisant de l’espace un lieu commun où l’imperceptible devient peu à peu palpable, que s’entraperçoit le catalyseur corporéel au travers duquel la communion des entités se ressent et se parachève.