10 décembre 2019
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Frédéric Volpi, « Le mouvement protestataire algérien de 2019 à la lumière de la théorie des mouvements sociaux et des Printemps arabes », L’Année du Maghreb, ID : 10.4000/anneemaghreb.5039
Le mouvement de contestation de 2019 en Algérie est-il un mouvement social « exceptionnel » ? Si oui, quels sont les critères qui le distingue des autres ? Ou alors, cette vague de mécontentement n’est-elle qu’une variante des mouvements des « printemps arabes » de 2011 ? La théorie des mouvements sociaux propose différentes grilles de lecture pour donner un sens à ces phénomènes de mobilisations, ainsi qu’à leurs conséquences politiques. Bien que ces perspectives analytiques n’aient été systématiquement appliquées aux sociétés du Maghreb et du Machrek que depuis peu, leurs ressources méthodologiques et analytiques apportent un éclairage utile sur des événements, tels que la mobilisation actuelle en Algérie. Elles permettent d’élucider et de structurer à des degrés différents, tant ce qui constitue la particularité du mouvement algérien de 2019, que ce qui correspond aux processus génériques des mouvements protestataires. Dans cette perspective cette contribution vise à replacer ce mouvement dans le champ plus large des mouvements sociaux pour souligner tant les trajectoires les plus probables de ces mobilisations que leurs aspects novateurs par rapport à la reconfiguration de la gouvernance autoritaire dans le pays.