Régulations en santé materno-infantile en milieu populaire à partir de la notion de risque

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30 novembre 2014

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Alfonsina Faya-Robles, « Régulations en santé materno-infantile en milieu populaire à partir de la notion de risque », Anthropologie & Santé, ID : 10.4000/anthropologiesante.1525


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Au Brésil, le champ de la santé materno-infantile est de plus en plus investi par les pouvoirs publics, ceci modifiant de manière importante les expériences et les comportements reproductifs des femmes. Cet investissement s’accompagne d’un changement des formes de régulation de la naissance et de l’accouchement, entre processus de médicalisation et de sanitarisation. Dans ce contexte, l’évaluation et la surveillance des risques deviennent fondamentales et suivent des objectifs sanitaires dont celui de la réduction de la mortalité infantile, l’un des « Objectifs du millénaire » des Nations Unies devenu un objectif prioritaire au Brésil. La catégorie épidémiologique de risque organise, dans les services de santé, la prise en charge des grossesses par la distinction des gestations à « bas » et à « haut risque ». Cependant cette notion distingue les grossesses non seulement à partir de critères médicaux mais aussi « sociaux », véhiculant des représentations sociales et des préjugés relatifs aux femmes enceintes considérées « déviantes ». À partir d’une recherche ethnographique dans la ville de Recife, dans le Nordeste brésilien, l'auteur se propose d’examiner l’extension aux femmes de milieu populaire de la catégorie de risque dans le domaine de gestion des grossesses. L’article révèle un glissement de la normalisation des corps des femmes enceintes vers celle de la parentalité et de la maternité, et relativise la force disciplinaire de la catégorie de risque pour montrer comment elle est subjectivée dans l’expérience des femmes.

In Brazil, with every passing day public authorities have become more and more involved in the field of maternal and child heath, producing important changes in the behaviors and reproductive experiences of women. This investment has sparked an important change in regulation forms of birth and delivery, between a process of medicalization and healthicization. In that context, the evaluation and monitoring of risks have become fundamental and follow sanitary goals such as the reduction of child mortality, one of the « Millennium Development Goals » of the UN, which has become one of Brazil's priority. In health services, the epidemiological category of risk schedules the care of pregnancies by drawing the distinction between « high » and « low risk » pregnancies. However, this notion distinguishes pregnancies not only according to medical criteria but also to social criteria, conveying social representations and prejudices against pregnant women considered as « deviant ». Based on ethnographic research in the city of Recife in Brazil's Nordeste, this article proposes to examine the extension of the category of risk in the field of pregnancy management to the working class women. It reveals a shift from the normalization of pregnant women's bodies towards a normalization of parentality and maternity. The article concludes by putting the disciplinary force of the category of risk in perspective in order to show how it is subjectivized in women's experiences.

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