30 mai 2008
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Caroline Magny, « Quand on ne peut plus boire d’alcool ni mâcher de feuilles de coca. », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.2972
Alcool et feuilles de coca occupent une place centrale dans les communautés andines depuis plusieurs siècles. Aujourd’hui, dans le district de Churcampa (Huancavelica, Pérou), les catholiques, majoritaires, continuent à expliquer au visiteur « qu’ici on ne peut rien faire sans trago [alcool] ni coca ». Au cours des dernières décennies, nombre d’hommes et de femmes du district - comme dans bon nombre d’autres districts des Andes péruviennes - se sont toutefois convertis au « protestantisme » (terme générique utilisé par les catholiques pour faire référence aux Églises évangéliques en général). Entre autres choses, cette conversion implique de cesser de mâcher des feuilles de coca et de boire des boissons alcoolisées. Je propose ici d’analyser jusqu’à quel point et selon quelles modalités ces restrictions alimentaires affectent les convertis dans leur vie sociale quotidienne.