Penser, divaguer : l’association des idées chez Locke

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27 juin 2014

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Pierre-Louis Autin, « Penser, divaguer : l’association des idées chez Locke », Astérion, ID : 10.4000/asterion.2498


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Locke écrit à Molyneux qu’il veut donner à l’association des idées plus de portée encore qu’il ne l’a fait dans l’Essai. S’appuyant sur les textes politiques, pédagogiques, ainsi que sur Of the Conduct of the Understanding, nous y trouvons de fait à dépasser les applications courantes que l’on fait de l’association des idées lockienne (théorie de l’erreur, question de la maîtrise des passions) : nous nous risquons ainsi à montrer que le processus de liaison et d’association est en jeu au niveau fondamental et biologique de l’existence humaine. L’opposition de l’adaptation et de l’inadaptation (cette dernière permettant de nommer et repérer les pathologies de l’association) fonctionne pour le vivant (1), mais aussi pour la description du soi (2). L’association des idées rend en effet difficile à l’esprit de s’approprier lui-même, de comprendre l’origine de ses propres pensées. Enfin, et c’est la troisième application de cette étude, si l’on se tourne du côté de l’expérience (3), alors que l’activité industrieuse et adaptée à l’expérience met la nature à notre disposition parce que nous y avons trouvé les bonnes liaisons, l’association d’idées nous fixe dans des liens stériles avec le monde et permet de comprendre ce qu’est la folie. Ainsi, à propos du vivant, du moi et de l’expérience humaine, l’association des idées apparaît comme le « scrupule sceptique auquel se heurte l’abandon confiant à la voie des idées ».

Locke writes to Molyneux that he wants to give to the connection of ideas even more importance than he formerly did in the Essay. The study of the political and pedagogical works of Locke, and also Of the Conduct of the Understanding, contributes to extend the Lockean connection of ideas theory beyond its better-known uses (e.g. about error or the mastery of one’s passions), and it is suggested that the process of linking together and associating ideas is already effective at the very basic and biological level of human existence. Whereas ordinary and regular connection of ideas supports what we may call adaptation, several pathological associations can be described as forms of inadaptation of the living being (1), as well as of the Self (2). Experience (3) is the third possible application of this study, because, while industry finds benefits in good connections, the association of ideas engages us in sterile relations with the world, and provokes several forms of madness.

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