La formulation contractuelle de l’intérêt général entre droits et intérêts particuliers

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20 novembre 2017

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Florence Perrin, « La formulation contractuelle de l’intérêt général entre droits et intérêts particuliers », Astérion, ID : 10.4000/asterion.3013


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En faisant du sujet de droit la prémisse anthropologique de la société, la modernité bouleverse la nature de l’intérêt général qui se mesure désormais à l’aune des aspirations individuelles. L’intérêt général est moins un principe qu’une notion relationnelle, qui articule, par le moyen du contrat, la composition des droits et des intérêts particuliers. Pourtant, la réciprocité initiale entre le droit et l’intérêt débouche sur une tension contrariant le projet de composer un intérêt général apte à les satisfaire également. L’étude conjointe de deux auteurs, Thomas Hobbes et John Locke, permet de saisir que la priorité accordée à l’un des deux pôles, le droit et l’intérêt, aboutit à des pensées politiques radicalement divergentes, selon qu’elles portent l’accent sur l’exigence de la justice ou sur la poursuite de l’utilité sociale. Parce que la satisfaction des intérêts menace parfois de se retourner contre les droits, tandis que la protection des droits tend à discriminer les intérêts, la question se pose de savoir si l’univocité de la formule « intérêt général » ne masque pas une dualité dans sa nature, rendant problématique son statut d’idéal régulateur pour les sociétés modernes.

By making the individual rights the anthropological premise of society, modernity subverted the essence of the common good which is now defined with regard to individual aspirations. The general interest can no longer be regarded as an end. Rather it is a means that reconciles individual rights and personal interests through the social contract. Therefore the project of a general interest complying with both individual rights and personal interests is compromised by their original reciprocity. Studying Hobbes and Locke, who focus respectively on general utility of society and on justice, allows us to understand that two radically different political philosophies emerge whether the author prioritizes one or the other when aiming at defining the general interest. As on the one hand the satisfaction of personal interests may threaten individual rights while on the other hand the protection of those rights tends to organize personal interests into a hierarchy, this paper discusses the dichotomous nature of the general interest which might explain why this notion is so hard to comprehend today.

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