« Li chivalier se desportoient / Lai ou dames les apeloient. » Exemples de circulation des premiers vers d’Yvain ou le Chevalier au lion

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11 octobre 2011

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Sofia Lodén et al., « « Li chivalier se desportoient / Lai ou dames les apeloient. » Exemples de circulation des premiers vers d’Yvain ou le Chevalier au lion », Atalaya, ID : 10.4000/atalaya.776


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Cet article propose une réflexion sur le premier folio du manuscrit de Lyon de la Chanson de Roland, où le récit de la bataille de Roncevaux est précédé des dix premiers vers d’Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes. Le passage mettant en scène le roi Arthur et sa cour sert d’introduction à ce qui suit et influence la lecture de la chanson de geste. En observant ces mêmes vers dans les adaptations allemande, norroise et suédoise du Chevalier au lion, ainsi que dans une version française du xvie siècle, on voit que le prologue de Chrétien s’adapte à chaque nouveau contexte, alors que le besoin d’en référer à une autorité royale reste inchangé. Dans les adaptations nordiques, Charlemagne est le point de référence de la présentation d’Arthur, ce qui témoigne d’un besoin d’introduire le roi breton à un public qui ne le connaît pas. Dans le manuscrit de Lyon, la situation est inverse : la cour arthurienne constitue une mise en contexte de Charlemagne et des batailles épiques, pour un public qui a de nouvelles attentes. Dans les deux cas, c’est le roi – Charlemagne ou Arthur – qui sert d’autorité à l’autre roi et aux textes eux-mêmes. Dans le manuscrit de Lyon, l’image d’une cour où l’on raconte des histoires remplace l’oralité de la chanson de geste et le prologue, atypique dans la production de son auteur, se trouve doté d’un rôle nouveau, celui de prologue-type.

En este artículo se propone una reflexión en torno al primer folio del manuscrito de Lyón de la Chanson de Roland donde la narración de la batalla de Roncesvalles está precedida por los diez primeros versos del Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes. El pasaje que pone en escena al rey Arturo y a su corte, introduce el relato e influye en la lectura del conjunto de la canción de gesta. Si analizamos los mismos versos en las adaptaciones alemanas, noruegas y suecas de Le Chevalier au lion así como en una versión francesa del siglo xvi, observamos que el prólogo de Chrétien se adapta a cada contexto nuevo sin modificarse por ello la necesidad manifiesta de referirse a un rey como autoridad. En las adaptaciones nórdicas, Carlomagno funciona como punto de referencia de la presentación de Arturo, dato que explicita una intención familiarizadora entre el rey bretón y el público desconocedor de su leyenda. En el manuscrito de Lyón se invierte la situación: la corte artúrica contextualiza a Carlomagno y las batallas épicas, destinándose en este caso a un publico expectante de nuevas aventuras. En ambos documentos es el rey –Carlomagno y Arturo— quien autoriza al otro rey así como al texto mismo. En el documento de Lyón la imagen de una corte en la cual se cuentan historias sustituye la oralidad del cantar de gesta y el prólogo encuentra una nueva significación: el prólogo prototípico.

This article discusses the first folio of the Lyon manuscript of La Chanson de Roland, in which the battle of Roncevaux is preceded by the first ten verses of Chrétien de Troyes’ Yvain ou le Chevalier au lion. These verses about King Arthur and his court function as an introduction to what follows and influence the reading of the chanson de geste. By comparing the opening of Chrétien’s romance to that of the German, Old Norse, Swedish and French renaissance adaptations of Le Chevalier au lion, we can see how Chrétien’s prologue changes from one context to another, while the need to refer to an authority remains unchanged. In the Nordic adaptations, Charlemagne is the starting point in the presentation of King Arthur, attesting the need to introduce Arthur to an audience that does not know him. In the Lyon manuscript it is the other way around: Arthur and his court are the starting point for a story about Charlemagne and his battles, adapting the chanson to new needs and expectations. In both cases, it is the king – Charlemagne or Arthur – who brings authority to the other king and to the texts themselves. In the Lyon manuscript, the picture of the court, in which stories are told, replaces the orality of the chanson de geste. Chrétien’s prologue, atypical of its author, is thus given a new role, that of a standard prologue.

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