Les corridors ferroviaires eurasiatiques : quelle stratégie russe ?

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4 mars 2020

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David Teurtrie, « Les corridors ferroviaires eurasiatiques : quelle stratégie russe ? », Bulletin de l’association de géographes français, ID : 10.4000/bagf.5457


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Sous l’URSS déjà, Moscou avait tenté de positionner le territoire soviétique comme une solution alternative à la voie maritime pour les liaisons Europe-Asie. Aussi, quand Pékin lance son projet de nouvelles routes de la soie, la Russie adopte une attitude ambivalente. Officiellement Moscou apprécie d’être associé à cette initiative, espérant pouvoir profiter de retombées économiques positives. Mais dans le même temps, la Russie craint de possibles conséquences négatives en termes de souveraineté ou de perte d’influence auprès de ses voisins. Elle tente d’orienter les projets chinois dans un sens qui lui soit favorable. Pour ce faire, Moscou dispose de plusieurs atouts : la Russie est le seul pays qui dispose d’une frontière commune à la fois avec la Chine et l’Union Européenne. De plus, elle dispose d’infrastructures ferroviaires opérationnelles contrairement à toutes les autres routes potentielles. Enfin, après des années d’attentisme, Moscou a entrepris de moderniser ses infrastructures et élabore une stratégie autonome dans la mise en place de liaisons eurasiatiques : corridor Nord-Sud vers l’Inde, projets de liaisons avec le Japon et la Corée. Ainsi, une véritable stratégie russe se dessine qui, quoique plus discrète que dans le domaine énergétique, n’en est pas moins porteuse d’importants enjeux géopolitiques et géoéconomiques.

Already during the Soviet period, Moscow had tried to position Soviet territory as an alternative to the sea route for Europe-Asia routes. Therefore, when Beijing launched its project of new silk routes, Russia adopted an ambivalent attitude. Officially Moscow appreciates being associated with this initiative, hoping to benefit from positive economic spin-offs. But at the same time, Russia fears possible negative consequences in terms of sovereignty or loss of influence on its neighbors. It tries to orient the Chinese projects in a favorable way. To do so, Moscow has several assets : Russia is the only country that has a common border with both China and the European Union. In addition, it has operational railway infrastructure in contrast to all other potential routes. Finally, after years of waiting, Moscow has begun to modernize its infrastructure and develops an autonomous strategy in the implementation of Eurasian links : a North-South corridor to India, projects of linkages with Japan and Korea. Thus, a real Russian strategy is emerging, which, although more discreet than in the energy field, is nonetheless a major geopolitical and geoeconomic issue.

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