26 septembre 2014
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Costas Mantzos et al., « Lines in the Family. Aspects of Family-Related Migration in Greek-Albanian Border », Balkanologie, ID : 10.4000/balkanologie.2221
Cet article a pour but de montrer comment les frontières nationales, qui représentent simultanément la proximité et la distance, l’intime et l’exotique, deviennent tout à la fois un moyen de confinement et un atout utile dans le cadre des stratégies migratoires des familles et des individus. En analysant les choix individuels et les voies par lesquelles sont établis les contacts et les réseaux de relation dans un espace transnational, nous voulons aller au-delà de la conceptualisation de la migration vue comme mobilité et opposée à la famille, considérée comme stasis. Nos recherches ethnographiques en Épire ont eu pour dessein de mettre en lumière, d’une part, comment les structures familiales se sont mêlées à la réalité géopolitique, quand les individus ont été encouragés à surmonter les appréhensions que suscite la migration ; d’autre part, comment les choix individuels ont contribué à maintenir la stabilité des familles. Deux formes de migration familiale des deux côté de la frontière ont été examinées par le biais d’exemples ethnographiques spécifiques : le mariage entre Grecs et Albanaises originaires de villages voisins, et l’installation de familles albanaises dans des villages grecs sous-peuplés.