24 novembre 2020
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Maud Devolder et al., « Minoan Master Builders? », Bulletin de correspondance hellénique, ID : 10.4000/bch.718
Cet article envisage l’architecture en briques crues du palais minoen de Malia, sur la côte nord de l’île de Crète (Grèce), un édifice fouillé et étudié par l’École française d’Athènes depuis le début du 20e siècle. L’étude macroscopique des vestiges architecturaux est combinée à des analyses géochimiques (pXRF et XRD) et pétrographiques d’une sélection d’échantillons de briques afin d’explorer les tendances et variations concernant la mise en place des éléments dans la maçonnerie, la composition, les techniques de fabrication et la qualité des briques utilisées dans l’édifice au cours des périodes pré‑, proto‑ et néopalatiales (2450-1430 av. J.‑C.). La composition microscopique des briques met en évidence l’approvisionnement continu en matériaux locaux, et ce malgré des différences prononcées en ce qui concerne leur composition macroscopique, liée à des processus de fabrication variables et qui ont eu un impact direct sur la qualité des différents types de briques. Cette variété est suffisamment marquée pour avancer l’hypothèse qu’au Néopalatial le projet architectural du palais fut réalisé par différentes équipes de bâtisseurs, dont les compétences en matière de construction semblent avoir notablement varié. Si la participation au projet néopalatial de ‘maîtres’ artisans spécialisés dans la construction en briques est ainsi démontrée, il semble qu’une partie de la main‑d’œuvre fut également mobilisée parmi les habitants du site qui disposaient des connaissances suffisantes pour ériger des murs en briques certes durables, mais de moindre qualité.