31 janvier 2024
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Tommaso Giordani, « Two Political Itineraries of European Bergsonism: Georges Sorel and Thomas Ernest Hulme », Bergsoniana, ID : 10.4000/bergsoniana.1748
À travers l’analyse des trajectoires de Georges Sorel (1847-1922) et de Thomas Ernest Hulme (1883-1917), l’article se propose de creuser la question de la politisation de la philosophie d’Henri Bergson dans l’Europe du début du XXe siècle. La première partie examine les parcours qui menaient les deux penseurs à découvrir la pensée Bergsonienne et à en devenir avocats et défenseurs. En dépit de quelques différences – Sorel acceptera seulement les arguments psychologiques des Données, Hulme sera plus intéressé à la métaphysique Bergsonienne – on trouve que les deux étaient attirés essentiellement par les éléments anti-déterministes qu’ils trouvaient dans les œuvres du philosophe français. Mais quand il s’agit de mettre cette opposition au déterminisme au centre d’une théorie politique, leurs parcours divergèrent nettement. Si, d’un côté, Sorel n’aura aucun problème à incorporer des idées Bergsoniennes dans sa révision du marxisme, Hulme, d’autre côté, sera incapable de fonder sa politique sur une métaphysique du mouvant. Cette différence significative est expliquée en termes générationnels. Si la cosmologie ouverte de Bergson fut réputée comme excessivement relativiste par Hulme, c’est en vertu du plus grand cout que l’engagement politique comportait pour sa génération, d’où sa conviction que la politique pouvait seulement être enraciné dans des principes absolus, immutables, et éternels.