9 octobre 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0987-4135
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1968-3723
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gil Pecharromán Julio, « Un partido para acabar con los partidos: el fascismo español, 1931-1936 », Bulletin d’histoire contemporaine de l’Espagne, ID : 10.4000/bhce.673
Le fascisme a constitué une force relativement marginale dans les institutions représentatives de la Deuxième République espagnole et dans son système de partis. Pour 1.415 sièges distribués par les trois élections parlementaires célébrées entre 1931 et 1936, seulement deux députés fascistes ont été choisis, en 1933, comme indépendants dans des listes monarchiques. Et dans les seules comices auxquels elle a participé -1936-, Falange Española a obtenu 0,4 pour cent des votes. Mais le fascisme espagnol, avec sa pratique de la violence politique et sa critique radicale envers la démocratie républicaine, a contribué puissamment à créer le climat de rupture sociale qui a servi de justification au coup militaire de juillet de 1936. Et il a apporté, ensuite, au franquisme: un modèle d’encadrement politique de masses étendu sur toute l’Europe, un ensemble doctrinal -le national-syndicalisme-, que la dictature a réinterprété, ainsi qu’une figure mythique de précurseur, en la personne de José Antonio Primo de Rivera.