En avoir ou pas : les signes matériels du pouvoir urbain revendiqués par les villes dépourvues de consulat en Auvergne. Les cas de Clermont, Aurillac et Brioude au xiiie siècle

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2 mars 2023

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Emmanuel Grélois, « En avoir ou pas : les signes matériels du pouvoir urbain revendiqués par les villes dépourvues de consulat en Auvergne. Les cas de Clermont, Aurillac et Brioude au xiiie siècle », Ausonius Éditions, ID : 10.4000/books.ausonius.16781


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Trois des principales villes d’Auvergne – Aurillac, Brioude et Clermont – tentent d’obtenir des libertés urbaines au cours du xiiie s. Sujettes de puissantes seigneuries ecclésiastiques – respectivement abbé (Aurillac), chapitre (Brioude), évêque (Clermont) – elles produisent devant la justice royale des argumentaires justifiant la reconnaissance d’un consulat avec ses prérogatives et ses attributs matériels : sceau, archives, coffre (arca), clefs des tours et des portes, lieu de réunion, enfin signes auditifs (trompettes, cloche). La comparaison entre les trois villes montre qu’avec des conditions de départ objectivement similaires, les procédures, au cours desquelles les villes produisent des preuves de qualité inégale, ne tournent à l’avantage des bourgeois qu’à Aurillac, où le consulat est reconnu, néanmoins comme vassal collectif de l’abbé, tandis qu’à Clermont et à Brioude l’échec est patent. Depuis les destructions qu’ils commettent lors des rébellions urbaines jusqu’aux symboles revendiqués, les bourgeois essaient au fond de s’arroger les éléments matériels (notamment le sceau) du pouvoir seigneurial auquel ils finissent parfois associés (Aurillac), mais dont ils sont ailleurs exclus (Brioude, Clermont).

Three of the principal towns in Auvergne – Aurillac, Brioude and Clermont – attempted to obtain urban freedoms during the xiiith century. They were the subjects of powerful ecclesiastical lords- respectively the abbott (Aurillac), the chapter (Brioude) and the bishop (Clermont) – and before the royal justice they produced arguments justifying the recognition of the consulate with its prerogatives and its material attributes: seal, archives, chest (arca), keys to towers and doors, meeting places and also auditory signs (trumpets, bells). The comparison of the three towns shows that, although starting from quite similar positions, the procedures, during which the towns produced proofs of uneven quality, only came out in favour of Aurillac where the consulate was recognised, although as a collective vassal of the abbot, while at Clermont and Brioude the failure is clear. From the destruction committed during urban rebellions to the symbols that they demanded, the townspeople tried to take over the material elements of the seigneurial power with which they sometimes ended in association (Aurillac), but from which they were elsewhere excluded (Brioude, Clermont).

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