13 novembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Olivier Buchsenschutz, « Clamor, couvre-chefs et batterie de cuisine : communication et cryptage des données chez les Celtes de l’âge du Fer », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, ID : 10.4000/books.cths.1979
Examinée à travers la rhétorique césarienne, la communication chez les Gaulois semble tantôt efficace, tantôt délibérément restreinte. César insiste sur la communication par le son, et insiste sur les limites de l’utilisation des documents écrits. On en a un peu rapidement déduit que les Gaulois n’avaient pas atteint le stade de l’écriture. Mais les nouvelles données archéologiques révèlent son utilisation plusieurs siècles avant la conquête romaine. D’autres moyens de communication sont utilisés. Au premier âge du Fer, l’analyse des mises en scène funéraires révèle un jeu subtil entre la présence matérielle des composantes du banquet ou leur représentation sur des vases, entre le cadavre habillé et sa représentation en pierre. À partir du ive siècle av. J.-C., le récit disparaît des images ; le banquet est représenté directement par la nourriture et les instruments de cuisine. Le décor des armes et des parures joue avec l’abstraction, la double lecture, et une symbolique réservée aux initiés.