Les mots grecs du banquet romain

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29 juin 2017

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Florence Dupont, « Les mots grecs du banquet romain », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.2139


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Le banquet comme pratique de l’otium, appartient à l’espace grec de la culture romaine. C’est pourquoi il se dit souvent avec un vocabulaire grec ; mais ce grec est le « grec des Romains », langage qui sert à dire des réalités romaines en les marquant positivement au sceau des plaisirs urbains. « Faire le grec » graecari, c’est « faire la fête ». Deux perspectives organisent le vocabulaire désignant une même réalité : perçu comme banquet sacrificiel, c’est epulum, daps ; perçu comme espace de la fête, c’est comissatio, compotatio, avec des termes qui neutralisent l’opposition cena ou conuiuium. Ces usages linguistiques témoignent que le banquet est à Rome une forme d’altérité incluse où « faire le grec » est constitutif de l’identité romaine. Espace culturellement sensible le banquet romain est toujours susceptible, si les convives abusent des plaisirs, de basculer dans l’altérité exclue, c’est-à-dire, servir à stigmatiser ses participants traités alors de Graeculi, c’est-à-dire de débauchés scandaleux.

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