Les monstres d’Ananda Devi. Radioscopie de la folie ou manifeste du dire poétique ?

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9 septembre 2020

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De La Vie de Joséphin le fou au Sari vert, Ananda Devi a exploré le monstre en se mettant dans la voix masculine. Ces deux assassins, l’un extra-ordinaire, l’autre hyper-ordinaire, sont aussi des figures de discours puisqu’ils détiennent à eux seuls l’entier de la parole narrative dans les deux romans : deux monologues saturés de désir, de rage et d’impuissance, l’un plus lyrique, l’autre plus cynique, l’un primaire et ancré dans la sensation, l’autre intellectuel et cousu de réflexion. Derrière cette logorrhée, trouée par des blancs qui pointent sur l’interdit qui les fonde en violence car il s’agit de deux rejetés, la critique de la société normée et le lyrisme de la grâce « absolue » entretiennent en filigrane une relation discrète mais puissante avec le sens magique de Malcolm de Chazal, et son monde enchanté, l’île Maurice.

In two of her novels La Vie de Josephin le fou and Le Sari vert, Ananda Devi has inhabited the male voice from the inside to expose the mechanism of cruelty. Both murderers, one extra-ordinary, the other hyper-ordinary, are also figures of speech since they monopolize the narrative voice in both novels: two monologues saturated with desire, rage and helplessness, one more lyrical, the other more cynical, one primitive and emotional, the other highly intellectualized. Behind this logorrhoea, which enacts the violence of the rejected, there is a harsh critique of a petty normative society as well as a symmetric nostalgia for “absolute grace”, which relates in a discrete yet powerful way to the magical sense of Malcolm de Chazal, and his enchanted world, Mauritius.

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