The formation of work culture: industrial labour in a North Indian City [1890s-1940s]

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11 octobre 2022

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Chitra Joshi, « The formation of work culture: industrial labour in a North Indian City [1890s-1940s] », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25503


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Résumé En Fr

This essay attempts to analyse the process of formation of work culture amongst industrial workers in Kanpur – a major textile city of North India.The author questions certain assumptions in writings on labour history in India. The emphasis in studies like that of Morris D. Morris, is on managerial strategy and the economic calculations of managers in shaping the nature of work in the factory. Workers, who are subject to discipline, seem to have no active role in re-defining disciplinary strategies.Dipesh Chakravarty’s recent study moves away from economistic analysis to focus on the cultural context of the Calcutta jute mills. Work in the jute mills, he argues, was characterized by the persistence of a ‘pre-capitalist’ culture. Bourgeois notions of legality, factory codes, and service rules were alien to a system governed by hierarchical, inegalitarian traditions. If Morris overplays the role of managerial strategy, Chakravarty overemphasizes the role of ‘pre-bourgeois’ culture. In different ways both Morris and Chakravarty deny the significance of worker practice and everyday resistance in re-defining the limits of authority and reshaping the culture of the factory.This essay explores the links between managerial strategies towards worker practices and the politics of the trade unions in the making and the re-making of work culture. The author examines the various processes which structured the industrial worker’s experience of work: the disciplinary norms which managers sought to impose; the agencies of control which gave meaning to norms in everyday practice; the redefinition of rules by workers, the articulation of their own notions of time and work; and finally the role of trade-unions in defining and legitimizing specific norms of work.

Cet article analyse le processus à l’œuvre dans la formation d’une culture du travail, parmi les ouvriers du grand centre textile de Kanpur (Inde du Nord). Il remet en question certaines hypothèses avancées dans les études sur l’histoire du monde ouvrier en Inde. Celles de M.D. Morris soulignent l’importance des stratégies de la Direction et de ses calculs économiques dans l’organisation du travail de l’usine. Les ouvriers, soumis à une discipline, semblent ne prendre aucune part active dans l’application de ces stratégies disciplinaires. Dans une étude récente, D. Chakravarty s’écarte des analyses économistes et s’intéresse davantage au contexte culturel dans les fabriques de jute de Calcutta. La persistance d’une culture « précapitaliste » caractérisait le travail de ces fabriques. Les principes bourgeois de légalisme, les codes de l’entreprise, la réglementation des services étaient étrangers à un système obéissant à une tradition fondée sur la hiérarchie et l’inégalitarisme. Si Morris donne trop d’importance au rôle des stratégies directoriales dans sa définition de la culture à l’intérieur de l’usine, en revanche, Chakravarty ne considère que le rôle, pour lui prépondérant, de la culture pré-bourgeoise. De manière différente, Morris et Chakravarty nient tous les deux la part de la pratique de l’ouvrier et ses actes de résistance quotidienne pour restreindre l’autorité et la mainmise sur la culture à l’intérieur de l’usine.Cet article cherche donc à souligner les liens qui se tissent entre les stratégies directoriales visant à modeler les comportements des ouvriers et la politique des syndicats qui renouvelle sans cesse la culture ouvrière. Sont examinés ici les différents processus qui ont structuré le travail de l’ouvrier de l’industrie ; les normes disciplinaires que la Direction a cherché à imposer ; les agents de contrôle pour l’application des règlements à la pratique quotidienne ; la redéfinition des règlements par les ouvriers, l’articulation de leurs propres notions des horaires et du travail et, enfin, le rôle des syndicats dans la définition et la légitimation de normes spécifiques de travail.

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