21 décembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Manon Brouillet et al., « Parures divines », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.5661
À partir d’observations sur les correspondances structurelles dans la présentation du ruban d’Aphrodite et de l’égide, et sur l’intégration de ces deux artefacts dans une longue séquence narrative qui va de la Dios Apatê à la réalisation du plan de Zeus, cet article s’interroge sur la manière dont le texte homérique construit des artefacts relevant de la sphère divine. L’égide et le ruban sont tous deux pensés dans l’Iliade sur le mode de la mise en relation entre plusieurs agents. La question de leur matérialité est présentée de manière problématique : plutôt que sur leur matière ou leur apparence, l’accent est mis sur leurs composantes qui se trouvent être des puissances. Effroi ou Tendresse sont en effet présents dans l’objet ; une fois l’objet activé par la divinité qui le manipule, les puissances se déploient et intègrent dans une même sphère d’influence celui qui porte l’objet et celui qui le perçoit. L’artefact est ainsi le siège à partir duquel des relations s’instaurent sous le signe de la captation.