Musicologie et Occupation

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19 décembre 2017

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« La nuit tout est possible », écrit Vladimir Jankélévitch dans son étude sur Le Nocturne publiée dans la clandestinité en 1942… Pris au cœur de l'Occupation, entre débrouille et engagement politique, entre les difficultés matérielles du quotidien et le luxe des manifestations musicales de la collaboration, les musicologues français vivent et survivent à la tourmente - persécutés, marginalisés, surveillés pour les uns, impliqués pleinement dans la propagande pétainiste ou collaborationniste pour d'autres. Mais dans ce tableau de la musicologie des « années noires » domine la grisaille des ambiguïtés, des hésitations, des contraintes et des jeux de pouvoir. La musique est au centre des politiques culturelles française et allemande et les musicologues y ont leur rôle à jouer. Du premier élan pétainiste du « relèvement » de la nation aux règlements de compte de l'épuration en passant par la Résistance ou les grands projets de la collaboration culturelle, les musicologues comme Paul-Marie Masson, André Schaeffner, Jacques Chailley, Claudie Marcel-Dubois ou Norbert Dufourcq mobilisent ainsi la musique pour des causes politiques différentes. Au travers de nombreuses archives françaises et allemandes et par une analyse méticuleuse des publications musicologiques, Sara Iglesias questionne au fil d'exemples précis l'idée de l'autonomie des sciences humaines et apporte de nouveaux éclairages à l'histoire culturelle de la France occupée.

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